Du vendredi 12 au vendredi 19 novembre 2021 s’est déroulée la mobilité de coopération pour quatre personnels cadres issus de nos deux partenaires ouzbeks : l’Institut International des Langues Etrangères de Samarcande (SamSIFL) et l’Université des Langues du Monde de Tashkent (ULM).
Cette MIC (Mobilité Internationale de Crédit Erasmus+) 2020-2023 est la seconde réalisée avec nos partenaires ouzbeks, la première couvrait la période 2015-2017 entre l’ESPE et l’ULM de Tashkent seulement.
Ainsi, nous avons accueilli messieurs Ilkhomjon TUKHTASINOV, Recteur de l’Institut International des langues étrangères de Samarcande (SamSIFL) accompagné de Dmitriy KISELYOV, professeur à la chaire de la langue et littérature française à SamSIFL et traducteur de nos échanges, et pour l’Université des Langues du Monde de l’Ouzbékistan (ULM de Tashkent), messieurs Khamidullo KHAKIMOV Vice-recteur pour les affaires de la jeunesse et Alisher NAZAROV, chef du Département de la formation continue des enseignants et des traducteurs.

Vendredi 12 novembre matin
Nos quatre collègues se sont posés à l’aéroport Charles-de-Gaulle où Luc Dall’Armellina, chargé de mission RI les a accueillis et guidés jusqu’au taxi qui les a déposés à leur hôtel à St Germain en Laye où Maud Kerforne, la coordinatrice Erasmus du service RI assurait leur installation.
Samedi 13 novembre
Nous avons convié nos partenaires à une visite du Quartier Latin et Saint-Germain-des-Prés, accompagnés par la conférencière Hélène Laval et avec trois de nos collègues Inspé engagés dans la coopération, Françoise Ravez, Laurent Alexandre, et Christelle Camsuza.
Dimanche 14 novembre
Nous avons proposé à nos collègues ouzbeks une visite du musée de l’armée aux Invalides, de 14h à 17h en visite libre avec notre collègue Christelle Camsuza, Luc Dall’Armellina, Maud Kerforne et Jennifer Connan, cheffe du service RI-EAC.
Ces temps de visites culturelles sont des moments précieux lors d’une mobilité, ils nous permettent de mieux nous connaître et de découvrir ensemble bien des aspects de notre histoire et de l’ancrage de nos valeurs.

Ces aspects de notre histoire sont ainsi re-contextualisés. La mise en perspective des lieux, moments historiques, espaces urbains, œuvres d’art … participe de la compréhension de nos modes de fonctionnement, et de nos choix de société. Les collègues ouzbeks se sont montrés vivement intéressés et ont nourri les visites de leurs multiples questions.
De la même façon, lorsqu’en retour ils nous accompagnent dans la visite de leurs lieux de patrimoine et d’arts, nous mesurons mieux leur ancrage linguistique, culturel, social et historique.
Lundi 15 novembre
Première rencontre de travail avec nos quatre collègues cadres et une délégation de collègues INSPÉ impliqués dans la coopération : Laurent Alexandre, Christelle Camsuza, enseignants de français et Luc Dall’Armellina, Jennifer Connan et Maud Kerforne pour le service des Relations Internationales.
Au programme, le point sur nos actions de mobilités, fortement impactées jusqu’ici par la COVID19 et décalées d’un an avec l’accord obtenu de l’agence européenne Erasmus+ pour pouvoir achever le cycle prévu, soit une fin de ce programme estimée du 20 au 28 avril 2023 (au lieu de 2022 initialement prévu).
Puis nous revenons sur la MIC : son origine, les avancées et productions significatives, les mobilités étudiantes, enseignantes, de cadres et d’administratifs, avec un focus particulier sur les critères communs de sélection des étudiant.e.s et sur le processus de leur sélection.
Si les critères de ceux-ci sont définis dans le texte de cadrage de notre MIC acceptée et financée par l’agence européenne, il a été utile d’y revenir, de connaître et de partager par le détail les expériences de chacun, les problèmes rencontrés et d’échanger sur les points d’améliorations possibles, tant sur les modalités de l’annonce aux étudiants (information) que sur la sélection multi critère (selon les résultats académiques, la parité homme-femme, le niveau de langue des candidat.e.s, et à score égal, la priorité accordée aux candidat.e.s ayant les moyens financiers le plus modestes).
La sélection des candidatures par capsules vidéo a été saluée comme répondant pleinement aux attendus, à la fois de présentation personnelle et linguistique des candidat.e.s mais aussi quant au projet professionnel des candidat.e.s. Elle offre une incarnation que seuls les documents écrits ne fournissent pas.
Concernant les candidatures des enseignants, aucune mention ne figure dans notre document de cadrage commun Erasmus+. Chaque institution a donc déterminé collégialement le choix des partant.e.s.
SamSIFL a proposé de retenir un critère d’expérience pédagogique graduelle : pour 3 mobilités, ils ont fait le choix d’un.e enseignant de grande expérience, le second de moyenne expérience, le troisième de peu d’expérience (jeune enseignant.e).
Cette organisation nous a semblé intéressante parce qu’elle permet aux plus anciens de passer leur expérience aux plus jeunes, et aux plus jeunes de poser de nouvelles questions et de prendre part active dans leur engagement d’enseignant.e à l’international.
Pour l’INSPÉ, et dans la mesure où notre participation prenait la forme d’un workshop de médiation artistique et culturelle, nous nous sommes organisés en deux « équipes » autour des besoins du projet : celle des médiateurs expérimentés issus du master CPECP de médiation artistique et culturelle (Ariane Bach, Françoise Ravez, Luc Dall’Armellina) et celle des enseignants de français experts du langage et de la communication (Christelle Camsuza, Laurent Alexandre, Edith Taddei).
Mardi 16 novembre
La matinée était consacrée à l’enseignement du français, et trois de nos collègues impliquées dans notre coopération ont abordé la formation initiale des enseignants du second degré et l’organisation des études (Françoise Ravez), la formation continue des enseignants du premier degré (Christelle Camsuza) et des enseignants du second degré (Ariane Bach). Leurs apports structurés et synthétiques ont permis de nombreux échanges et questions, nos collègues ouzbeks étant en recherche de nouvelles approches pour améliorer la formation continue de leurs enseignants. Ce sera d’ailleurs un axe de travail, parallèle à celui de la conception et écriture de la prochaine mobilité MIC.

Nous soulignons ici que si les organisations et modalités diffèrent entre nos deux pays, les contenus des formations continues se rejoignent, et particulièrement pour le premier degré : littérature, langue, didactique du français, approche actionnelle.
L’ après-midi était consacré à la rencontre et aux échanges avec nos collègues de la Direction de la Coopération Internationale (DCI) CY Cergy Paris Université, présentée par Joëlle Gury, Anyssa Hennion et Enora Bérard.

Nos collègues ouzbeks et nous-mêmes avons manifesté notre intérêt commun pour la poursuite de notre coopération, et nos échanges se sont particulièrement orientés sur le désir de travailler à une troisième MIC intégrant formation continue des enseignants, avec la piste thématique de la littérature de jeunesse et la médiation artistique et culturelle car ces deux champs sont aussi vivants et prometteurs en France qu’en Ouzbékistan, autorisant des activités de traductions et de lectures et pourquoi pas de création littéraire croisées dans nos deux langues.
Parallèlement nous pensons développer un volet recherche articulé à la formation continue des enseignants, et réfléchissons à la possibilité de doubles diplômations. Chacun des partenaires présents a pu présenter ses différents projets et expériences en la matière.
Nos collègues de la DCI CY ont présenté le réseau Eutopia (création d’une université européenne avec 9 universités partenaires de 9 pays d’Europe) ; la coopération internationale (31 pays en Europe et 165 hors Europe, 214 universités, 357 accords), les programmes du BCU (Bureau de Coopération Universitaire) concernant des accords de co-diplômation avec la Chine (Hangzhou) et le programme de mobilités MICEFA entre l’Amérique du nord et la France.
CY a développé 10 doubles diplômes, avec des partenaires connus de longue date, sur des programmes de master donnés en langue anglaise.
SamSIFL et l’ULM exposent à leur tour leurs projets, notamment en matière de doubles diplômes en bachelor (2+2) avec les Etats-Unis, l’Allemagne, la Chine, la Russie et la Corée du Sud et évoquent également leur intérêt pour des programmes courts comme les Summer Schools de 2 mois avec les États-Unis et l’Allemagne (1 mois en UZ, 1 mois en USA ou DE).
Ils évoquent également une possibilité de partenariat de l’Alliance Française, comprenant un apprentissage de la langue de 2 ans entre leurs universités et l’appui de l’alliance française, puis deux ans de spécialité dans une université française.
Nous nous quittons satisfaits, avec un premier niveau d’information permettant à tous de nous projeter et de compléter et préciser le lendemain les aspects de la recherche et de la formation continue.
Mercredi 17 novembre
Rencontre avec les responsables Communication et Scolarité
Le matin était dédié à la rencontre avec nos deux collègues de l’administration de l’INSPÉ de l’académie de Versailles : Claire Briquel-Gauthier, responsable du service communication et Jean-Baptiste Salvat, responsable adjoint du service de la scolarité pilotage.
Claire Briquel-Gauthier a présenté les actions et enjeux de la communication pour l’INSPÉ : essentiellement d’informer les candidat.e.s des différentes formations proposées, et d’informer les étudiant.e.s et personnels des différentes actualités, actions et activités, à travers le site web de l’INSPÉ de l’académie de Versailles (en cours de refonte actuellement).
La communication en direction des partenaires étrangers avec une traduction en anglais sur les axes principaux de nos activités et organisations fait encore défaut, c’est un point qu’il faudrait selon nous développer.
Elle présente également au travers de quelques exemples les comptes Instagram, Twitter et LinkedIn de l’INSPÉ qu’elle a initiés depuis son arrivée au service.
Nos collègues de SamSIFL et ULM présentent eux aussi leurs sites web et réseaux sociaux (Instagram, Twitter, Telegram), indiquant également que des canaux de communication (groupes Telegram) sont également accessibles aux étudiants et personnels pour y contacter directement les recteurs des deux institutions.
Nous remettons en perspective notre MIC, pour laquelle une communication concernant toutes nos actions est importante au titre de la valorisation de notre coopération. Nous signalons également que l’espace du blog RI-EAC propose lui aussi des billets avec photographies sur chacune des mobilités réalisées, soit sous forme d’annonces, soit sous formes de témoignages des étudiant.e.s ou enseignants ou personnels ayant bénéficié d’une mobilité dans le cadre de nos coopérations. Ce point nous semble important pour pouvoir jouer un effet d’entrainement par les pairs et sensibiliser nos étudiant.e.s et personnels aux bénéfices des mobilités internationales.
Jean Baptiste Salvat présente à son tour les missions, activités et outils de la scolarité, depuis le contact et l’information donnée aux candidats pour les diriger vers la formation de leur choix, en adéquation avec leurs souhaits et leurs parcours ou niveaux de diplôme antérieurs, puis à l’accompagnement des étudiant.e.s et des équipes pédagogiques tout au long de la scolarité et de ses différentes étapes de validations : remontée des notes, organisation des partiels ou validations, organisation des jurys, remontée des notes dans Apogée, diplômations et délivrance des diplômes en fin de cursus.
Il insiste durant sa présentation sur le rôle d’accompagnement et de guidage aussi bien des étudiants que des équipes pédagogiques afin de garantir que les formations délivrées par les 5 partenaires composant l’Inspé sur tous leurs sites soient conformes aux textes règlementaires et aux engagements des partenaires à délivrer les mêmes formations Inspé académiques.
Rencontre avec les VP Formation et Recherche CY
L’après-midi nous a permis de rencontrer Patrick Courilleau, vice-président Formation, puis Frédéric Vidal, Vice Président Recherche de CY Cergy Paris Université.
Formation
Patrick Courilleau a présenté les activités internationales liées à la formation des étudiants et des enseignants, particulièrement au travers des différents types de doubles diplomations.
Après lui avoir donné le résumé de nos travaux jusqu’ici, il a trouvé très intéressante l’idée de lier la formation continue et la recherche, en ceci qu’elle permet d’appréhender des pratiques pédagogiques, de trouver les moyens d’une distanciation analytique et critique de façon à imaginer des dispositifs ou approches novatrices et répondant mieux aux nouveaux défis des temps présents.
Il a rappelé nos appuis recherche en éducation, avec les laboratoires EMA, Bonheur, LDAR et Paragraphe.
En termes de co-diplomation, il a exposé les 3 types d’organisations possibles ou « modèles » pour notre université CY :
1 – co-construction d’un programme dans lequel ce sont les formateurs qui se déplacent
2 – 1 année en mobilité dans un pays, pour ½ groupe puis alternance
3 – 1 partie seulement des étudiants en mobilité sur 1 semestre et 3 semestres dans leur université d’origine.
Après échanges, les modèles 1 ou 3 peuvent être envisagés après vérifications des correspondances pédagogiques entre partenaires.
Concernant les spécialités concernées, ces doubles diplomations pourraient concerner pour CY et/ou l’INSPÉ, dans les modèles 1 ou 3, les champs de :
CY Cergy Paris Université
- Licence langues et études internationales
- Licence lettres modernes
INSPÉ de l’académie de Versailles
- Licence Sciences de l’éducation
- Master CPECP médiation artistique et culturelle (MEEF4)
- Master Formation de Formateurs (MEEF4)
- Master FIL (MEEF4)
NB : nos masters MEEF 1 (1er degré), MEEF 2 (2è degré) ou MEEF 3 (Conseillers Principaux d’Education) « Les mentions 1, 2 et 3 du master MEEF préparent tout particulièrement les étudiant.e.s aux métiers de l’enseignement et de l’éducation dans le premier degré (écoles primaires – MEEF1) et le second degré (collèges et lycée, enseignement, général, technologique et professionnel – MEEF 2 et MEEF3), métiers, en France, qui sont soumis à des concours de recrutement pour permettre aux lauréat.e.s d’exercer dans un établissement public ou privé sous contrat. Mais des étudiant.e.s peuvent tout à fait s’inscrire dans un des ces masters et se diriger ensuite vers des établissements privés hors contrat, ou bien, à l’étranger, et de plus en plus, vers des écoles françaises avec la nouvelle certification du CAPEFE. Une double-diplomation ne serait envisageable que pour ces parcours spécifiques qui, à l’INSPÉ, existent pour le moment avec le master EÉFI premier degré pour la Tunisie.
Du côté de nos partenaires ULM ou SamSIFL, les besoins et possibilités seraient du côté de :
ULM
- Langue – Lettres – Pédagogie (Bachelor)
- Traduction (Bachelor)
- Langues Etrangères pour l’école (Bachelor)
- Journalisme (Bachelor)
- Linguistique (Master)
SamSIFL
- Linguistique (M1/M2)
- Philologie / Etudes de la langue (Bachelor)
- Tourisme*
* D’où notre proposition de double diplôme (modèle 3) avec le master CPECP médiation car le tourisme en Ouzbékistan est très tourné vers le patrimoine artistique comme en atteste notre mobilité enseignante en médiation artistique et culturelle au Musée des Arts Appliqués de Tashkent (du 22 au 29-10-2021).
Recherche
Frédéric Vidal (en visio-conférence) a présenté les différents dispositifs d’accueil et de coopération internationale pour la recherche du côté de CY Cergy Paris Université.
Concernant les mobilités entrantes de chercheurs : L’institut d’Etudes Avancées (IEA) propose des mobilités de recherche à des chercheurs internationaux repérés pour leur expertise dans un domaine précis, et invités par l’un des laboratoires de recherche adossés à CY Cergy Paris Université :
Soit sur financement de l’université (de 1 semaine à 3 mois) ;
Soit sur financement par le programme « Investissements d’Avenir » ( de 3 mois à 2 ans) appelé Fellows Residence (voir Arnaud Lefranc, VP internationalisation de la recherche). Les chercheurs invités dans ce cadre peuvent faire cours mais ils n’y sont pas tenus, leur activité de recherche suffit.
NB : Il existe également pour les enseignants (notre collègue de l’ULM Ghaïrat Masharibov en a bénéficié), la possibilité d’une résidence pour effectuer des cours si l’enseignant est porteur d’une pratique pédagogique spécifique.
Pour les doctorants, pas de difficultés à envisager des thèses en co-tutelle, sachant que le montage administratif pour celles-ci est assez long en France.
Frédéric Vidal nous pose la question de savoir si cela concernerait seulement les sciences de l’éducation, ce à quoi nous répondons que les sciences de l’éducation sont multidisciplinaires et peuvent englober :
- Les études internationales
- Lettres
- Sciences de l’éducation
- Etudes socio-linguistiques
- Sciences politiques internationales
- Patrimoine – Arts – Cultures
Il nous signale alors que les programmes des laboratoires Héritage (Arts-Patrimoine-Création), Agora (idées politiques) et LT2D (lexicologie) peuvent répondre à ces champs de recherche (en plus des 4 laboratoires de la Graduate School Education).
Nos collègues ouzbeks signalent que chez eux, 300.000 personnes apprennent le français comme langue étrangère et qu’il y a là un potentiel de chercheurs parmi elles et eux.
En Ouzbékistan, il y a possibilité d’accès à des financements pour les doctorants sur programme gouvernemental avec possibilité de faire une partie de leur recherche à l’étranger (mais cette dimension est en fait un processus lourd à mettre en œuvre).
Le format de la co-tutelle est par contre assez simple là aussi à mettre en œuvre.
Frédéric Vidal signale qu’en France, et comme pour la dimension pédagogique de la formation, les thèmes et actions de recherche sont définis par les chercheurs eux-mêmes, souvent avec l’appui d’une équipe de recherche au sein d’un laboratoire. L’université, par le biais de ses vice-présidents et des dispositifs qu’ils dirigent, suivent les désirs des chercheurs et les guident pour mettre en œuvre leurs recherche dans les meilleures conditions.
Le cadre idéal selon lui est que 2 ou 3 laboratoires s’entendent sur un projet de recherche commun d’une durée de 4 à 5 ans. Les doctorants qui y sont inscrits durant cette période sont tous en co-tutelle pour mener leurs recherches (singulières) au sein d’un même thème (commun) défini en amont par les chercheurs des 2/3 laboratoires des 2/3 partenaires.
Ils peuvent durant cette période partager et co-construire de séminaires thématiques, initier des publications, monter et participer à des colloques internationaux.
NB : Signalons que dans ce cadre, les doctorant.e.s peuvent se voir financer des mobilités de recherche si leur calendrier rejoint celui d’une MIC (déposée en février).
Fréderic Vidal précise que l’IEA peut servir de vecteur pour connecter les collègues chercheurs de ces 2/3 laboratoires à d’autres du réseau Eutopia pour étendre la dimension internationale des recherches entreprises. L’appel à projet a lieu en Septembre/Octobre chaque année (pilotage Arnaud Lefranc).
Jeudi 18 novembre
La matinée est laissée libre pour permettre à nos collègues d’effectuer leurs tests PCR nécessaires à leur retour en Ouzbékistan.
Le jeudi midi nous déjeunons au Café des Arts de St Germain avec nos 4 collègues partenaires, ainsi qu’avec deux collègues engagés dans la coopération : Laurent Alexandre, Christelle Camsuza et l’équipe des RI.
L’après-midi est consacré au résumé de nos activités et avancées de la semaine, à la présentation-restitution de la semaine de workshop de médiation artistique et culturelle mené par les 6 enseignants Inspé à Tashkent la semaine précédente (Laurent Alexandre, Ariane Bach, Christelle Camsuza, Luc Dall’Armellina, Françoise Ravez, Edith Taddei) et nos 4 collègues : de SamSIFL, Gulrukh Kilicheva et Rushana Sharipova (qui signalons le, est venue étudier 1 semestre en mobilité MIC à l’Inspé en 2020) et de l’ULM, Ilmira Bagaütdinova et Ghaïrat Masharibov.
Nous montrons et commentons à partir des photographies prises durant cette semaine, toutes les étapes du workshop ayant conduit 16 étudiant.e.s (8 de SamSIFL et 8 de l’ULM) à choisir un objet (ou série d’objets) du Musée des Arts Appliqués de Tashkent (le samedi 23 octobre matin) et à en faire une médiation sur place devant un public francophone, le jeudi 28 octobre après-midi.
Parmi eux se trouvaient M. Oriol, Conseiller de coopération et d’action culturelle et M. Bellini, Conseiller de coopération éducation et recherche à l’Ambassade de France en Ouzbékistan que nous avions conviés à l’événement. Loin de n’avoir fait qu’une visite de courtoisie, ils ont tenu à suivre chacune des 8 médiations réalisées par les étudiant.e.s et se sont montrés impressionnés par la qualité de l’approche artistique et culturelle et par le niveau de langue française des étudiant.e.s.
L’équipe enseignante au complet (INSPÉ Versailles, ULM Tashkent, SamSIFL Samarcande) a été conquise par la qualité de l’engagement et de la participation des étudiant.e.s qui ont accompli un travail remarquable en peu de temps. Si la formule workshop est bien une forme relevant de la pédagogie de projet, elle nous semble également rencontrer pleinement les attendus de l’approche situationnelle en langues. Seul le format de 5 jours nous a semblé un peu court pour une approche approfondie.
En effet, pour mieux entrecroiser médiation culturelle et apprentissages discursifs, avec retours et améliorations des propositions premières dans le cadre d’une approche pragmatique et actionnelle, un temps plus long aurait été plus adapté.
Eric de St Léger, directeur de l’INSPÉ de l’académie de Versailles nous rejoint pour la synthèse. Après les présentations, nous faisons à tour de rôle un résumé de nos travaux et de nos avancées et perspectives.
Eric de St léger se montre enthousiaste sur la poursuite de la coopération MIC, sur les perspectives de formation continue associée à la recherche mais également et surtout de la perspective de doubles diplômes. C’est là que se portent l’essentiel de nos échanges.
Il propose que nous montions une équipe projet dans chacune de nos institutions, intégrant les enseignant.e.s porteurs de la mémoire de la coopération et celles et ceux des représentants des masters concernés par le.s doubles diplômes en master, car nous n’avons pas pour l’Inspé de correspondance Bachelor. Il propose que nous fassions d’abord ce travail d’analyse de nos maquettes respectives et de co-construction des complémentarités pédagogiques, le montage financier lui, pourra être réalisé dans un second temps, quand nous nous serons mis d’accord sur le(s) programme(s) pédagogique(s) et leurs modalités.
Ces groupes de travail à distance et chacun dans nos institutions, devront donc réunir 1 enseignant-mémoire du projet, 1 enseignant représentants du/des master(s) concerné(s) par les doubles diplômes, 1 représentant des Relations Internationales et 1 représentant administratif pour les dimensions de scolarité.
Nous prenons date pour faire un premier point d’étape en février 2022 lors de la prochaine mobilité prévue à l’ULM Tashkent et SamSIFL Samarcande du 15 au 22 février 2022 (qui comprend un volet « perspectives ») et qui va concerner 3 enseignant.e.s INSPÉ investis dans la coopération et qui en seront les rapporteurs ainsi que le prévoit notre document de cadrage Erasmus+.
Monsieur Ilkhomjon TUKHTASINOV, recteur de Samarkand invite Monsieur de Saint Léger à se joindre à une prochaine délégation afin d’avancer également avec lui sur le projet.
Nous prenons congé de nos hôtes, tous très satisfaits de ces échanges fructueux et pleins de promesses de belles coopérations à venir.
Pour le service Relations Internationales – INSPÉ de l’académie de Versailles,
Luc Dall’Armellina, chargé de mission
Avec les relectures attentives et apports de leurs propres notes, des collègues Inspé ayant participé aux échanges : Laurent Alexandre, Ariane Bach, Christelle Camsuza, Jennifer Connan, Maud Kerforne. Françoise Ravez.