Mon stage au Musée des Beaux-Arts de Montréal

Étudiants de master MEEF parcours médiation culturelle, en stage dans des institutions culturelles internationales.

Dès la fin de mon M1, j’avais comme idée de partir faire mon stage de M2 dans une institution culturelle de Montréal. J’avais en effet compris durant mes recherches pour mon mémoire, que le Québec et Montréal en particulier, était en avance dans le domaine de la médiation culturelle, et plus particulièrement sur le sujet de la démocratisation culturelle. Après plusieurs candidatures spontanées durant l’été, j’ai eu le plaisir de recevoir une réponse positive de la part de la responsable du service éducatif, écoles et familles du Musée des Beaux- arts de Montréal.

À la suite de très longues démarches administratives pour obtenir mon visa, je m’envolais vers le Canada début janvier, pour un stage de 2 mois et demi. Je n’avais rien laissé au hasard, mon logement (une chambre chez l’habitant) était réservé depuis plusieurs mois et j’avais tout prévu pour résister à l’hiver québécois. Mes premiers jours passés à Montréal reflétaient les semaines qui allaient suivre, beaucoup de découverte et d’émerveillement, au sein du musée comme en dehors. Montréal est en effet une ville très riche culturellement, il faut se tenir informé quotidiennement des nombreux événements proposés, été comme hiver (festival, concert en plein air, représentations…).

Le MBAM comme on l’appelle ici est le musée d’art le plus fréquenté du Canada, possédant 5 pavillons et accueillant plus d’un million de visiteurs par an. Il accueille de très nombreuses expositions, j’ai d’ailleurs pu assister à de nombreux vernissages pendant mon stage. J’ai même participé au montage de la « boîte à Chagall », lieu regroupant de très nombreux jeux et outils numériques réservés aux enfants au sein de l’exposition « Chagall, Couleurs et Musique » qui a commencé pendant mon stage. Malgré cette notoriété et la pression qui entoure le fait de travailler dans une telle institution, ma tutrice et tous mes collègues se sont révélés être particulièrement ouverts et attentifs à mes objectifs de stage. Les québécois sont réputés pour être gentils et accueillants, ce que je confirme totalement.

Le musée étant très axé sur la démocratisation culturelle, il y a énormément de projets créés avec des organismes et associations du Québec au sein du département de l’éducation. Mes principales missions étaient d’assister la responsable des programmes éducatifs destinés aux familles et aux écoles.

Après m’être bien imprégnée des lieux et collections, j’ai pu l’aider dans de nombreux projets et partenariats, en lui proposant par exemple des idées de parcours au sein de certaines collections afin de rendre plus attrayantes les visites en famille pour les plus jeunes, ou en préparant des supports visuels (type powerpoint ou Prezi) servant lors des rencontres avec les partenaires.

J’ai aussi pu fréquenter les archives et la bibliothèque du musée afin de préparer les contenus destinés aux médiateurs lors de l’arrivée de nouvelles œuvres au musée. J’ai également assisté à plusieurs visites et ateliers avec différents groupes (enfants, allophones, personnes âgées) afin de comprendre la démarche pédagogique utilisée en fonction des publics. Ce stage m’a énormément appris, que ce soit au niveau de la médiation auprès des enfants et des publics empêchés, ou de manière plus personnelle dans mon rapport à l’art et aux musées en général.

Partir faire un stage à l’étranger est une expérience qui permet également d’en apprendre beaucoup plus sur soi-même et qui rend toute nouvelle rencontre nettement plus enrichissante.

Solène Burlot